Mieux connaître ses élèves favorise une bonne gestion de classe
Par Stéphanie Loiselle, directrice du développement pédagogique, Zelexio.
Le contact avec la jeunesse est sans doute une des principales raisons qui expliquent pourquoi de nombreuses personnes choisissent la voie de l’enseignement. Leur spontanéité, leur curiosité et leur vivacité sont quelques aspects de leur personnalité qui font que les jeunes ont tant à nous apporter. Cependant, lorsque qu’une bonne gestion de classe est ébranlée, le plaisir d’enseigner peut rapidement faire place au stress. Il n’y a pas de recette magique pour assurer une gestion saine et propice à l’apprentissage, il y a néanmoins un principe de base: le développement de relations sociales positives (Gaudreau, 2011).
Les élèves ont un grand besoin de reconnaissance et la façon la plus simple de combler ce besoin est de considérer l’unicité de chacun. Apprendre à connaître vos élèves et à les différencier permet de faciliter votre gestion de classe. Il ne suffit pas seulement « d’entrer en relation avec eux et d’apprendre à les connaître, il faut s’intéresser à leur point de vue et à leur perception de la réalité. »1 Il s’agit ici d’une méthode préventive à commencer dès le début de l’année. Tous les efforts porteront fruit, car les situations conflictuelles avec les élèves diminueront si l’enseignant est à l’écoute de leurs besoins relationnels (Hamre et Pianta, 2005).
Un élément faisant partie de la perception de la réalité est l’état émotionnel de vos élèves. L’évaluation de cet état émotionnel s’appuie sur la théorie psychologique reconnue : la théorie du FLOW de Mihaly Csikszentmihalyi, psychologue, professeur à l’Université de Claremont en Californie et chercheur en psychologie positive. En appliquant cette théorie aux études, nous pouvons identifier et anticiper ce qu’une personne ressent lorsqu’elle exerce une activité pédagogique. Grâce à ces données, l’enseignant est en mesure d’avoir un profil émotionnel complet de ses élèves face à l’école. Comment se sentent-ils? Est-ce qu’ils sont dans un état d’anxiété, d’ennui, d’indifférence ou de « flow » lorsqu’ils font face aux différentes tâches du cours? Comment exploiter davantage les forces des élèves et mieux les supporter dans leurs défis? Un bilan d’état émotionnel permet aussi de différencier vos interventions afin d’exploiter au maximum la zone proximale de développement. Si un élève vit de l’anxiété lorsqu’il coopère, l’enseignant pourra reconnaître l’émotion vécue et mieux supporter l’apprenant dans cette situation. Il s’agit d’une amorce de réflexion qui encourage la création d’un climat bienveillant au sein de la classe.
Comme les perceptions varient en fonction de diverses expériences vécues, il est important d’actualiser le bilan d’état émotionnel durant l’année scolaire. Un élève qui est dans son « flow » en début d’année ne le restera pas nécessairement jusqu’en juin. Il est pertinent de faire passer le bilan en début d’année et à la mi-année. En actualisant ainsi les données, l’enseignant sera en mesure
de mieux ajuster sa planification au besoin des jeunes et il y aura un effet « boule de neige » en ce qui concerne la motivation et l’engagement des élèves. Plus l’enseignant reconnaît l’élève comme étant unique, plus l’élève sera motivé à garder ce climat et plus il sera engagé à la tâche. Si les élèves sont engagés, alors le maintien d’une bonne gestion de classe ne sera plus votre cheval de bataille. Pour en connaître davantage sur le bilan d’état émotionnel, visitez www.zelexio.com.
1 Gaudreau N. (2019), Le secret des relations positives entre les élèves et leurs enseignants [site web], https://passetemps.com/blogue/le-secret-des-relations-positives-entre-les-%C3%A9l%C3%A8ves-et-leurs-enseignants-n4294
The school report: Understanding and supporting your child's progress
Read more