Zelexio, reinventing learning

Nous sommes en pleine révolution, à un point tournant de notre ère. L’intelligence artificielle est omniprésente dans nos vies et elle est là pour rester.  L’arrivée de ChatGPT fait des vagues en éducation. Plusieurs prétendent que la tricherie sera en croissance et que les enseignants ne pourront plus évaluer facilement les travaux des apprenants. ChatGPT génère, à partir de contraintes et consignes données, des textes d’une qualité surprenante. En raison du potentiel de cette technologie, nous devons simplement mieux évaluer. Sortez votre grille d’évaluation descriptive et concentrez-vous sur le processus cognitif de l’apprenant. Évaluer pour pouvoir porter un jugement professionnel doit devenir la norme.  

Dans la taxonomie de Bloom, les tâches demandant de créer, d’évaluer ou d’analyser nécessitent un grand engagement de la part des apprenants. Nous devons les mettre de l’avant ! Ces tâches complexes sollicitent un haut niveau d’habiletés cognitives et laissent des traces de très grande qualité pour établir notre jugement professionnel. Si ChatGPT peut répondre correctement à votre évaluation, bien changez-la ! Montez d’un palier dans la taxonomie de Bloom, complexifiez votre travail pour permettre à l’élève de réfléchir, de nuancer ses idées, de prendre position, bref d’apprendre. L’évaluation est un processus qui peut inclure diverses formes de traces telles que des discussions pour expliciter un raisonnement, des créations multimédias, des autoévaluations, etc. Et la joie dans tout ceci ; aucune IA ne peut réaliser ces activités à la place de l’élève.

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Prenons un pas de recul. L’apparition d’une nouvelle technologie en enseignement s’est souvent produite dans le passé et a permis de faire évoluer notre vision de l’évaluation. La venue de la calculatrice a provoqué un tollé au sein des enseignants de mathématiques. Ils ont dû changer leurs méthodes surtout lorsqu’on parle d’arithmétique. C’était fini le temps où l’enseignant pouvait se fier uniquement à la réponse, les enseignants devaient dorénavant considérer la démarche. Qu’en est-il aujourd’hui ? Une tendance marquée des acteurs du milieu est de se fier presqu’uniquement à la démarche de l’apprenant, sans trop accorder de poids à la réponse. Nous pourrions aussi aborder comment les outils de correction automatisée ont amené les enseignants à vérifier les stratégies d’écriture ou comment les moteurs de recherche ont poussé les pédagogues à questionner les élèves à propos des liens unissant deux événements historiques. Dans tous les cas, l’évaluation a été modifiée afin d’établir un meilleur portrait des apprentissages.  

Peu importe le niveau, du primaire jusqu’à l’université, l’école a pour but de faire progresser l’apprenant au niveau des apprentissages et au niveau social. C’est notre devoir d’enseigner à bien utiliser la technologie. Ne la voyons pas comme un frein à l’enseignement, mais bien comme une opportunité, un outil qui s’offre à nous. Incluons ChatGPT dans nos travaux et exploitons son potentiel pédagogique. Par exemple, faisons produire à nos apprenants un texte à l'aide de l’IA et ensuite, demandons-leur d’analyser la performance du résultat. Ils devront alors porter un jugement, nuancer le résultat, émettre une opinion et la défendre. L’engagement cognitif sera grand et donc, l’apprentissage sera significatif.

En conclusion, il y a toujours deux façons d’accueillir le changement : s’adapter ou s’opposer. Lorsque l’ampoule électrique est apparue, plusieurs ont continué à ne jurer que par la chandelle. Il est pourtant évident que l’ampoule est à l’origine de grandes avancées. Il en est de même pour l’intelligence artificielle. Exploitons toutes ses possibilités et permettons aux apprenants d’accéder à l’apprentissage du futur. Choisissons collectivement de mieux évaluer ; il est temps de viser en haut de la pyramide de Bloom.

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